Les banques qui le font passent pourtant pour manquer complètement d’imagination et rater par là-même l’intérêt des métavers !
Le 4 octobre dernier, la 5° édition de TechNot’, le forum de la transformation numérique du notariat, organisé par la Chambre des notaires de Paris, avait inscrit à son programme l’impact sur la profession de l’IA, des tokens, des smarts contracts et des NFT. Listant les problématiques de sécurisation, de propriété et de transmission que ces nouvelles technologies soulèvent pour le notariat, les tables rondes sont tout à fait intéressantes (on peut les visionner ici).
Il était également question du métavers. Et lors de cette table ronde, le cas de l’ile de Madère a été évoqué par Pierre Guigourèse qui, avec sa jeune entreprise Exclusible, ainsi que la société de technologie de réalité virtuelle et augmentée Dimmersions, aide les autorités locales à bâtir Madalia World.
Le projet participe de ces « villes jumelles numériques », que dessinent également Hong-Kong et Dubaï dans The Sandbox. Madalia World veut ainsi être la version virtuelle de l’archipel portugais et 500 premières parcelles de biens immobiliers virtuels, répertoriées sous forme de NFT, y ont déjà été mises en vente. Les prix varient de 1 ETH pour un terrain de 2 000 m2 à 28 ETH pour une parcelle de terrain de 9 hectares. Les acquéreurs des parcelles de terrain pourront y construire, ou bien vendre ou louer le terrain.
Ils pourront également visiter l’emplacement physique correspondant à leur parcelle virtuelle, où ils pourront voir leurs constructions virtuelles en réalité augmentée, dans une zone protégée et certifiée par l’UNESCO où la construction physique n’est pas autorisée.
Tout ceci a quelque chose d’aussi passionnant qu’intriguant mais pourquoi en parler sur ce blog ? Parce que cela traduit une orientation clé dans les métavers. Faut-il s’efforcer d’y inventer quelque chose de tout autre ou y dupliquer d’abord le monde réel, pour le rendre plus facile, plus ouvert et accéléré ?
Les établissements financiers qui, les premiers, explorent aujourd’hui le métavers hésitent beaucoup entre ces deux options. Certains ouvrent des lieux tout à fait nouveaux, où il n’y a pas grand-chose. D’autres y dupliquent leurs agences pour y proposer une expérience client optimisée par rapport à la réalité.
Or, contrairement à tout ce qu’on peut lire, cette dernière orientation facilement décriée, parce qu’elle semble passer à côté de l’impératif d’innovation radicale que semble réclamer un univers aussi neuf que celui des métavers, sollicite finalement peut-être plus concrètement l’imagination et peut se révéler plus rapidement créative.