La première utilité que l’IA Générative va trouver dans les banques sera de lutter contre les nouvelles escroqueries qu’elle permet ! Il y a urgence en effet : selon un récent communiqué de Natwest, au Royaume-Uni, 42% des adultes ont été ciblés par une escroquerie au cours des douze derniers mois. La situation est quasi identique en France. Certes, toutes ces escroqueries n’utilisent pas l’intelligence artificielle mais celle-ci, particulièrement sous sa forme générative, intervient de plus en plus et rend les arnaques de plus en plus difficiles à appréhender.
Les faux SMS, notamment de livraison de colis, représentent actuellement le type d’escroquerie le plus courant. Viennent ensuite les ventes sous fausses bannières et détournement d’enseignes sur les réseaux sociaux. Elles sont conséquentes (700 £ en moyenne selon Natwest) et frappent surtout les adolescents entre 13 et 17 ans – alors que les séniors sont les plus vulnérables vis-à-vis de l’ensemble des fraudes (à l’origine de 63% des sommes perdues au total en France). Selon ABN Amro, un adolescent sur treize aurait été victime d’une fraude sur les réseaux sociaux en 2023. Mais, comme le souligne l’établissement, beaucoup d’adolescent ne déclarent pas ces fraudes, même à leur banque, comme si elles étaient « normales. »
Pour aider les établissements de paiement à améliorer le signalement, la détection et l’atténuation des différentes fraudes, la Réserve fédérale américaine en a développé une nouvelle nomenclature : ScamClassifier. Car depuis quelques années, les arnaques financières ne cessent d’augmenter. Sous toutes les formes, y compris les plus classiques, comme le chèque en bois qui a fait son grand retour en France à partir de 2018. Et, bien entendu, l’IA, particulièrement l’IA générative, apporte une contribution décisive à cette augmentation. Les « deepfakes » ou hypertrucages qu’elle permet, comme le clonage vocal, représentent désormais le troisième type de fraude en importance selon Natwest.
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