Selon une enquête menée dans 47 pays par G4S, société internationale de sécurité qui propose des services de gestion et de transport d’espèces, malgré le développement des paiements sans contact et par mobile, la demande de liquidités continue d’augmenter à l’échelle mondiale, avec un volume d’espèces en circulation sur PIB en croissance de 9,6%.
En Europe, 80% des transactions dans les commerces physiques sont toujours réalisées en espèces (68% en France ; 80% en Allemagne), alors qu’en Amérique du Nord, où les paiements par carte sont les plus utilisés, le cash représente toujours 31% des achats. En Asie, la forte croissance des achats en ligne ne signifie pas la disparition des espèces, très loin de là : plus des 3/4 de ces achats sont réglés en liquide à la livraison.
Là où l’on tente de supprimer les espèces, des mouvements de protestations commencent à apparaitre – l’Université de Singapour a dû ainsi renoncer à bannir le cash de son nouveau campus, devant les plaintes des commerces concernés et des étudiants.
Au total, il n’y a guère que dans deux pays où l’on a pu constater une baisse significative des paiements en espèces ces dernières années ; deux pays toujours cités mais qui restent très singuliers à cet égard : la Corée du Sud (- 14%) et la Suède (- 20%).
On ne cesse de lire partout que les banques doivent changer et remodeler leurs offres et qu’elles doivent se méfier à cet égard de la concurrence de nombreux nouveaux acteurs. On oublie cependant que le public reste réfractaire à un certain nombre d’évolutions importantes. C’est une donnée qui n’est certainement pas assez prise en compte. La disparition annoncée du cash en fournit sans doute le meilleur exemple mais il y en a d’autres.
Wayne C/Score Advisor