Lloyds, NatWest et Barclays se sont associées pour développer des « hubs » de services bancaires partagés, dédiés essentiellement à la gestion des espèces et des chèques pour les professionnels. A ce stade, 6 Hubs sont prévus. Le premier vient d’ouvrir dans la banlieue de Birmingham.
Il ne s’agit donc pas d’une mutualisation d’agences bancaires classiques mais de centres de services partagés entre enseignes différentes, réunies sous une même dénomination de « Business Banking Hubs ». La démarche est une réponse à l’inquiétude de plus en plus forte du public, relayée par les pouvoirs publics, en Grande-Bretagne comme en France, face à la perspective d’une disparition des services bancaires de proximité, notamment fiduciaires, en beaucoup d’endroits, avec la fermeture des agences et la fin des automates. Pour autant, la solution partagée tient compte du fait que les espèces et chèques ne sont plus utilisés que pour 3 transactions sur 10 au Royaume-Uni, contre 6/10 il y a dix ans. Selon les estimations, ils ne devraient plus correspondre qu’à une transaction sur dix d’ici quinze ans.
Alors qu’en France, on parle de plus en plus de mutualiser les automates bancaires, la démarche des trois enseignes britanniques est particulièrement intéressante à plusieurs titres :
- Elle soulage leurs agences, dont ces services aux professionnels occupent encore assez largement les personnels, pour une valeur ajoutée faible.
- Elle en réduit les coûts à travers leur mutualisation, tout en permettant d’étendre de manière appréciable le service pour les professionnels de 8 h 00 à 20 h 00, 7 jours sur 7.
- Par ailleurs, alors que la tentation aurait pu être de simplement pousser à l’utilisation d’automates, il est notable qu’ait été retenue une formule d’accueil plus étoffée (sans beaucoup de précisions à ce stade néanmoins mais selon la photo qui accompagne le communiqué de RBS). Les trois banques ont visiblement voulu éviter de disparaître du paysage urbain ou de ne plus y être représentées que par des machines isolées.
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