Et cela illustre très bien comment les Big Techs vont pouvoir s’imposer vis-à-vis des banques.
Stripe va devenir sinon le, en tous cas un partenaire de paiement stratégique pour Amazon aux États-Unis, en Europe et au Canada, traitant une partie « significative » du volume total de ses paiements dans ses activités, notamment Prime, Audible, Kindle, Amazon Pay, Buy With Prime et Suite.
Dès 2017, Amazon s’était appuyée sur Stripe pour accélérer son expansion du marché en Asie et en Europe. C’est donc pour la fintech une confirmation de son excellence et un pas énorme vers le statut de géant du paiement qu’elle est en train de devenir.
Mais, pour l’occasion, Amazon nous sert un bla-bla assez convenu. Ils apprécient Stripe pour sa fiabilité et sa disponibilité, qu’ils ont pu en particulier vérifier pendant le Prime Day, le Black Friday et le Cyber Monday. A la pointe de son secteur, Stripe s’engage sans relâche pour donner la priorité aux utilisateurs. Etc.
Et l’on apprend surtout que, selon l’accord entre les deux parties, Stripe va migrer quasi intégralement sur Amazon Web Services, le cloud d’Amazon.
« Stripe will use AWS’s Graviton for efficiency and performance in data processing, and Nitro enclaves to enhance data security. »
David Singleton, CTO de Stripe, déclare : « Nous ne pourrions pas fonctionner sans AWS, et nous ne le voudrions pas. AWS est le premier choix de nos clients. La plate-forme donne à Stripe un énorme effet de levier pour les développeurs, que nous déployons ensuite au service de nos utilisateurs. » C’est un discours un peu moins convenu !
Donc, Stripe gagne une bonne partie des paiements d’Amazon et Amazon récupère quasi intégralement l’activité de Stripe. Qui donc sera le plus gagnant des deux ?
Source : Finextra