Alors que la plupart des banques en restaient à des programmes d’avantages liés à l’utilisation des cartes de paiement, BankAmeriDeals était une véritable place de marché, associée à son appli, permettant à Bank of America de vendre à des enseignes des espaces publicitaires. De même, aux Etats-Unis et sans s’embarrasser à mettre sur pied une place de marché, PNC s’est mise à glisser des bandeaux promotionnels de partenaires directement dans ses relevés de comptes.
Les banques pouvaient ainsi devenir de véritables régies publicitaires et, mieux même, proposer à des enseignes partenaires des actions de marketing ciblant les clients de manière individuelle. Puisque gardiennes de leurs moyens de paiements, les banques sont à même (en général avec l’aide d’acteurs spécialisés) de connaître les habitudes et préférences d’achat de leurs clients.
A cet égard, Bank of America a ainsi rapidement défini un modèle de gestion confidentielle des données clients qui a été largement reproduit. L’établissement ne vend ni ne transmet à quiconque des données personnelles. Les commerces ne savent pas à quels individus ils s’adressent précisément à travers BankAmeriDeals. Ils formulent leurs promotions et c’est la banque qui repère, en analysant leurs dépenses, leurs clients potentiels.
La formule est triplement avantageuse : pour la banque, qui dégage de nouveaux revenus ; pour les enseignes auxquelles est proposé un marketing ciblé très attractif ; pour les clients eux-mêmes sollicités par des offres susceptibles de les intéresser véritablement. On comprend dès lors que plusieurs banques aient récemment lancé des services propres pour développer cette nouvelle activité : BoursoBank avec Bourso Brand Solution mais également Revolut et N26 ou, aux Etats-Unis, la grande concurrente de Bank of America, Chase et ses 80 millions de clients (Chase Media Solution).
Pour autant, est-ce que ces formules de banque-plateforme marchent ? Eh bien, à ce stade, pas vraiment !
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