C’est la proposition de jeux électroniques par les banques, ou l’introduction de banques dans l’univers virtuel de certains jeux électroniques. Petit tour d’horizon.
Première dimension : introduire des micro jeux sur les sites, pour créer une rupture avec le sérieux de l’univers bancaire, pour faire patienter lorsqu’on appelle son établissement et parce qu’on trouve de tels jeux partout désormais. Beaucoup empruntent aux sports mais les jeux sont parfois un peu plus « décalés ». ING Direct avait ainsi lancé le jeu « Avoid the Neighbor » (dégommer ses voisins indésirables). Avec KiwiBank (la banque postale néo-zélandaise), il était possible de balancer des tartes sur des banquiers australiens (!)
Deuxième dimension : les jeux remplacent les promotions. On gagne des points et l’on participe à des loteries. Cela permet aux banques d’inciter à des comportements nouveaux (passer à la banque en ligne notamment). Cela crée de la fidélité : ainsi avec la tirelire interactive canadienne « Ekomini », testée par la Société Générale. Un cran plus loin, les programmes de fidélité sont entièrement revus sous forme de jeux. Ainsi avec « BBVA Game » :
Troisième dimension : les jeux ont une portée éducative. Les jeunes apprennent à bien gérer leur argent tout en s’amusant de manière interactive. Pionnier à cet égard, le jeu « Stage Coach Island » de Wells Fargo a fait des émules : « Junior Achievement Financial Park » de Capital One, « Financial Football » et « Financial Soccer » de Visa, … Plus directement inscrit dans la vie quotidienne, le jeu de la banque malaise CIMB « Youth » :
Quatrième dimension enfin : présenter sous forme de jeu les activités bancaires elles-mêmes. LCL a ainsi lancé « e-banker ». Souligner le rôle des banques dans la vie des affaires : le Crédit Agricole s’est introduit sur le jeu « Kompany ». Et finalement, mettre en jeu what it’s all about : devenir riche ! Avec « 56 Sage Street » de Barclays.
Ce dernier jeu est aujourd’hui arrêté. Dans le domaine des jeux, les banques doivent apprendre à composer avec des rythmes de renouvellement qui ne leur sont pas forcément habituels.
WAYNE C./Score Advisor