C’est en tous cas ce que va essayer de faire la CommBank australienne, à travers un partenariat avec l’opérateur téléphonique Telstra et c’est un véritable cas d’école de ce qu’une banque est capable de mettre en place pour ses clients.
Ce genre de fraude a tendance à se multiplier. A ce point qu’en France la FBF a créé cette infographie pour les prévenir :
Mais les banques peuvent-elles faire quelque chose ? En l’occurrence, CommBank a raisonné de la façon suivante : ces fraudes se terminent le plus fréquemment par l’injonction d’exécuter un virement sous un prétexte évidemment fallacieux. Réciproquement, Commbank s’est aperçue qu’il est rare que l’on exécute un virement alors que l’on est en train de téléphoner – même dans le cas d’un enfant qui sollicite ses parents pour un paiement urgent. Il suffit donc de détecter les virements réalisés pendant que les titulaires de comptes sont au téléphone pour leur lancer une alerte. Et c’est ce que CommBank va pouvoir faire grâce à une API que va lui procurer Telstra.
Pour protéger la vie privée des deux parties, CommBank précise qu’elle ne peut ainsi accéder qu’à des points de données spécifiques relatifs à la prévention des escroqueries via l’API et n’a accès à aucune autre donnée client sous-jacente.
Le dispositif, baptisé « Scam Indicator », sera prochainement déployé en mode pilote, après une première preuve de concept. S’il remplit correctement son rôle, des simulations préliminaires évaluent son impact à quelques 15 à 20 millions de dollars australiens de pertes évitées (et aujourd’hui difficilement récupérables).
Sources : CommBank & C’est pas mon idée !