Sans doute lisez-vous de plus en plus des formules de ce genre et peut-être en êtes-vous, comme nous, de plus en plus saturés :
« Pour se différencier sur le marché bancaire devenu très compétitif, l’optimisation des parcours clients se présente comme une priorité. A ce titre l’intelligence artificielle constitue une solution d’avenir permettant d’optimiser le temps de conseil auprès des clients (+20% de productivité des conseillers) et de réduire les coûts d’exploitation de 10% (facturation des Chatbots en centimes d’euros et volume d’interactions VS coût d’un conseiller). »
Ou encore :
« L’intégration de l’IA est devenue cruciale pour les entreprises de technologie financière, qui reconnaissent désormais la nécessité de tirer parti de l’IA dans divers aspects – y compris le service client, la personnalisation, l’informatique décisionnelle, la souscription, etc. – pour rester compétitifs et répondre aux attentes des clients. A cet égard, la bonne nouvelle est qu’il est maintenant plus facile que jamais pour les entreprises de s’impliquer dans l’IA. Nous avons vu quelques démonstrations en direct à FinovateSpring qui présentaient des méthodes accessibles et sans code permettant aux entreprises de s’engager avec l’IA. Pas de développeurs ? Aucun problème. »
Sous sa forme dite « générative », l’IA vient de passer en mode d’outils communs. Certes. Et alors ? L’innovation en profitera mais ne viendra pas de là. Elle tiendra plutôt à la reconnaissance et à la compréhension des attentes des clients, ainsi qu’à la capacité à y répondre. Sans quoi les chatbots se serviront pas à grand-chose et se révéleront, comme toujours, bien plus onéreux que ce que l’on veut croire aujourd’hui.
Toutefois, est-ce vraiment utile de rappeler ces évidences ? On nous renverra plutôt aux nouvelles promesses de l’IA. Cela durera quelques années sans doute, juste le temps de trouver un nouveau machin qui permette de ne pas trop avoir à prendre acte des actuelles illusions.