Difficile d’échapper actuellement à la dernière technologie d’OpenAI, ChatGPT. A quoi les banques pourraient-elles effectivement l’utiliser ? Un article de Finovate ouvre quelques pistes.
ChatGPT s’appuie sur Generative Pre-trained Transformer 3 (GPT-3), le modèle de génération de langage d’OpenAI qui, accessible via l’API d’OpenAI, est beaucoup plus puissant pour être personnalisé et s’adapter à une gamme de tâches de traitement du langage naturel. Alors que ChatGPT ne s’exécute que sur 20 milliards de paramètres, GPT-3 prend 175 milliards de paramètres en compte.
Il faudra donc beaucoup de temps pour explorer les possibilités de tels outils mais, d’ores et déjà, on peut penser à plusieurs utilisations permettant de réduire les coûts et d’améliorer l’expérience client :
- Intégrer GPT-3 dans les chatbots ou les assistants virtuels pour réduire le volume des demandes téléphoniques du service client. GPT-3 peut facilement gérer les demandes courantes des clients, telles que les demandes de solde de compte ou les mises à jour de l’état des demandes de prêt.
- La puissance de GPT-3 peut être utilisée pour améliorer la détection des fraudes.
- Elle peut également servir à analyser, classer et traiter la documentation reçue (factures, demandes de prêts et pièces annexées, …).
- En analysant la situation, la tolérance au risque, les objectifs d’investissement et l’historique des relations pour chaque client, GPT-3 peut créer des conseils financiers plus personnalisés, tels que des recommandations d’investissement.
- Enfin, d’un point de vue marketing, GPT-3 peut être utilisé pour déterminer la notoriété de la marque et le sentiment général envers une entreprise ou une marque. En analysant les commentaires des clients et les interactions sur les réseaux sociaux, les entreprises peuvent obtenir des informations sur les déploiements de nouveaux produits et mesurer la satisfaction des clients au fil du temps.
Et… c’est tout ? L’article de Finovate le reconnait : tous ces outils et fonctionnalités existent déjà. GPT-3 va seulement les rendre plus puissants et moins onéreux en s’appliquant à un plus grand nombre de cas.
Il est donc permis d’être déçu. Avec GPT-3, l’IA franchit un cap (non tant technique d’ailleurs qu’en termes de standardisation et d’usages). A terme, cela dessine la possibilité de banques dont 70% des process externes (conseil, service client, …) et internes (back-office, management, …) seraient automatisés. C’est d’ailleurs une perspective qui va toucher tous les secteurs – au Texas, McDonald’s est en train de tester son premier restaurant entièrement automatisé pour ce qui regarde le contact client. Ce dernier exemple souligne assez quelles problématiques et quelles difficultés de mise en œuvre et d’acceptabilité vont apparaitre. Mais, face à un cap technologique, le moins que l’on puisse faire est d’avoir un minimum d’imagination !