Depuis des décennies, on dénonce régulièrement les charges élevées et les difficultés pratiques que supportent et que créent les envois d’argent des populations immigrées (et celles souvent issues de l’immigration nées dans les pays d’accueil) dans leurs pays d’origine.
Une fintech philippine, Pomelo, propose une nouvelle approche. Une solution card-to-card, avec une ligne de crédit associée, reposant – ce qui est nouveau – sur un compte commun entre les Etats-Unis et les Philippines. Il s’agit en réalité de deux comptes miroir dans les deux pays offrant la possibilité d’avoir plusieurs titulaires américains et philippins. Les transferts sont gratuits.
En fait, l’idée n’est pas nouvelle. En 2008, la Caisse d’épargne avait monté un consortium de banques partenaires tout autour du Bassin méditerranéen sur le même principe de comptes miroir. Mais le projet s’était perdu avec la création de BPCE. Le même schéma a ensuite été repris par la Banque postale et Attijariwafa Bank mais s’est visiblement également perdu.
L’idée parait pourtant plus qu’intéressante et sans pareil en termes de simplicité, commodité et donc de tarifs. Bien entendu, elle n’a pas à être limitée aux cartes. Seulement, seules des banques peuvent vraiment la mettre en œuvre. Mais les banques françaises et européennes se sont largement retirées de ce marché, le laissant aux opérateurs traditionnels, ainsi qu’à de nouveaux acteurs. C’est pourquoi nous mettons à notre titre un point d’interrogation.