Il y a quelques mois, dans l’une de nos chroniques sur BFM Business, nous alertions sur la situation de plus en plus difficile de Klarna, le champion européen du paiement fractionné. Bien sûr, cela suscita auprès de la chaine une réponse très vive de Klarna. Ce que l’on peut facilement comprendre.
Cependant, le ton de la réponse était celui d’un dénigrement hautain et même assez méprisant. En clair, nous étions nuls et n’avions rien compris ! Cela était bien dans l’attitude qu’adoptent volontiers les startups choyées par les investisseurs.
Pourtant, ce que nous annoncions n’est plus aujourd’hui un mystère :
Mais il n’y avait là aucun mystère ! L’épopée d’un Klarna, tout à fait remarquable au demeurant, nous l’avons souvent souligné, reposait sur un facteur chance décisif : l’argent quasi gratuit. Ce qui permettait tout à la fois la très grande générosité des investisseurs (la valorisation de Klarna a pu dépasser largement celle de Société Générale !), ainsi qu’un refinancement favorable des activités de crédit.
L’étonnant est seulement que si peu se soient alors rendus compte qu’une telle aubaine rendait seule soutenable le modèle économique de nombreux nouveaux acteurs ; un modèle qui ne se souciait pas d’accumuler les pertes. Ce qui conduit à se demander si ceux qui nous répondaient vertement réalisaient bien eux-mêmes ce qu’il leur arrivait. Ce que vont pourtant vivre beaucoup de fintechs avec la remontée des taux : le retour sur la terre ferme !
PS : en réaction à ce billet, Klarna nous a rapidement contacté pour regretter que nous ayons pu juger sa réaction à notre premier article désobligeante, ce qu’elle ne voulait pas du tout être. A propos de Klarna, il convient donc d’ajouter qu’ils ont de la classe !