En France, en moyenne, 35% des nouveaux clients des banques ont moins de 25 ans – on comprend dès lors que ce segment puisse être particulièrement courtisé – mais, à 25 ans, un tiers de ces nouveaux clients sont en moyenne partis.
Les banques s’efforcent de séduire les jeunes mais comment les fidéliser ? On voit depuis quelques années des banques jouer à cet égard sur le credit score – une démarche qu’ignorent à peu près totalement les banques françaises.
Ce n’est pas que ces dernières ne fassent pas de scoring de leurs clients et ce n’est pas que ces clients ne paraissent pas interrogatifs et même inquiets, comme en témoignent de nombreux forums internet, face à ce système de décision qui leur échappe largement et qui parait même, dans la mesure où il reste secret, échapper aussi bien aux chargés de clientèle. Mais les banques françaises n’en parlent pratiquement pas ; à la différence des banques américaines, dont il faut souligner les efforts de transparence réalisés par plusieurs d’entre elles à cet égard, comme Wells Fargo :
A partir de là, l’idée apparait de donner aux clients la possibilité de remonter et de gérer leur propre credit score, en s’efforçant de satisfaire aux critères que les banques retiennent pour leur scoring, qui sont clairement affichés.
Or une telle participation des clients à leur propre scoring peut être un puissant outil de fidélisation ; en particulier pour des jeunes qui savent qu’ils devront tôt ou tard demander un crédit à leur banque. Leur fidélité à la banque est en effet récompensée par un credit score plus favorable dans leur banque que celui qu’ils obtiendraient dans n’importe quelle autre. Cela peut intervenir à travers l’usage d’un moyen de paiement :
Ou d’une application fournie par la banque, comme la solution sur mobile CRED de Movenbank (extrait de la vidéo de présentation) :
On objectera à tout ceci qu’avec les credit bureau, l’usage omniprésent du credit historic, la situation américaine est assez éloignée de celle de la France. Mais plus tellement, dès lors que la création d’un fichier positif a été récemment décidée. Dès lors, quel établissement français osera le premier adopter une nouvelle approche ?
Guillaume ALMERAS & T. LOWRY/Score Advisor