Les initiatives sont assez nombreuses à cet égard. Un nouvel exemple illustre bien la problématique.
- Pour aider les personnes et communautés qui n’accèdent pas facilement au crédit, VeraScore, une agence de rating d’un nouveau genre basée à San Francisco, propose un score de santé financière.
- L’idée est très simple : les notations de crédit, qu’elles soient délivrées par des credit bureau comme aux Etats-Unis et/ou réalisées par les banques se focalisent encore quasi exclusivement sur quelques critères : les revenus et leur stabilité, les historiques de crédit, lesquels doivent montrer que les précédents emprunts n’ont connu aucun incident de remboursement. Cela peut exclure beaucoup de personnes, du fait de revenus irréguliers, d’incidents passés ou de biais frappant des profils paraissant plus fragiles à l’échelle des statistiques selon les critères ci-dessus. VeraScore entend y substituer une vision de la santé financière, laquelle inclut ces critères mais tient également compte de la manière dont, pour le dire simplement, les personnes se débrouillent dans la gestion de leur argent. A partir de l’analyse sur deux ans de tous les comptes dont disposent ces personnes, seront ainsi mis en avant, au titre de critères de solvabilité, les habitudes de dépenses par rapport à la régularité des revenus, l’impact d’un endettement antérieur, les habitudes d’épargne… Des éléments qui, aujourd’hui, ne sont pas vraiment ou pas pleinement pris en compte.
VeraScore n’est ni la première agence de notation à adopter cette démarche, ni la seule. Mais elle parvient à un niveau de standardisation et de clarification (des recommandations sont issues de ses analyses pour les personnes ainsi notées) intéressant et, contrairement à d’autres, peu intrusif. On ne peut toutefois s’empêcher de penser qu’il manque encore à ces démarches des projections raisonnables quant aux profils présentés par les individus, qui correspondraient tout à fait à la notion de santé financière et qui retrouveraient le niveau d’analyse qui était déployé quand, avant d’être automatisé, le scoring était mené par les chargés de comptes !