Mis en place pour aider les entreprises françaises à faire face aux difficultés créées par la crise sanitaire, le PGE devait s’arrêter fin décembre 2021. Mais la possibilité d’en bénéficier a été prolongée jusqu’à fin juin 2022. Et, à présent, avec les difficultés énergétiques qui s’annoncent ?
Selon un communiqué de la Fédération des banques françaises, les encours du PGE s’élevaient, fin juin, à 145,5 milliards €, répondant (avec un taux de refus de 2,9% de la part des banques) aux demandes de 883 000 entreprises.
Compte tenu des conditions de remboursement étalées sur plusieurs années, ainsi que de la possibilité offerte d’un décalage d’une année supplémentaire (qui aurait été sollicitée par 57% des bénéficiaires !), un quart seulement des encours du PGE aurait été remboursés à ce stade.
Dans une étude récente, l’OFCE assure n’avoir constaté aucun « effet de zombification » lié au PGE. En d’autres termes, le soutien du gouvernement n’a pas profité de manière disproportionnée aux entreprises les moins productives.
On note toutefois que le financement des entreprises françaises, aujourd’hui, est à plus de 10% garanti par l’Etat, assurant un volant de trésorerie – car seules la moitié des entreprises bénéficiaires ont utilisé leur PGE en majorité ou totalité – qui, depuis deux ans, booste le crédit aux entreprises non financières, particulièrement aux TPE/PME. C’est ce qu’illustre le tableau suivant de l’ensemble des financements, publié par la Banque de France :
Alors qu’on peut se demander si le dispositif ne va pas être étendu si les difficultés énergétiques et inflationnistes actuelles perdurent, la question est en fait de savoir si le bénéfice d’un soutien public ne va pas de plus en plus être, pour les entreprises, la condition d’accès au crédit bancaire.