Suite à notre récent billet sur l’exemple de Nike, on nous a rapidement signalé que la dernière campagne publicitaire de Monabanq va assez dans le sens de ce que nous constatons. Dont acte. Nous ne pouvons qu’inviter à visionner (s’il vous a échappé) un spot effectivement assez original.
Monabanq annonce qu’elle met « les gens avant l’argent » :
Ce positionnement de Monabanq n’est pas tout à fait nouveau. En 2015, un autre spot mettait en avant « ceux qu’on ne voit jamais dans les publicités pour les banques » :
Il y a quelques années, le Crédit coopératif avait déjà utilisé ce thème, qui nous intéresse particulièrement puisqu’il fait écho à billet qui fut l’un des premiers billets publiés sur ce site (signalons également, par rapport au premier spot, que la néobanque anglaise Atom s’est lancée en proposant que chacun de ses clients puisse la rebaptiser comme il le souhaite, y compris avec son prénom. Voir ici).
Sur Culture Banque, David Audran détaille le tournage du premier spot avec des partenaires engagés, montrant la détermination de Monabanq à aller plus loin qu’une simple action de communication. On attend donc la suite, à ce qui se cantonne pour le moment à des déclarations. Comment ce souci de personnalisation de la relation client se traduira-t-il dans les services proposés et la manière de les utiliser ?
Toutefois, d’ores et déjà, une orientation se dégage d’une telle approche, comme de l’importance que sont en train de prendre la banque des usages et la notion de bien-être financier. Une orientation qui part du constat que, jusqu’à présent, les banques ont défini la plupart de leurs offres pour un utilisateur standard finalement peu représentatif de la majorité de leurs clients.
Un client qui gère bien ses finances, qui n’a pas de souci de revenus et qui n’a au total qu’assez peu de besoins, sinon à l’occasion de quelques grands moments de vie. Et les autres ? Ils se débrouillent. Souvent avec pas mal de ressentiments face aux banques car ce n’est pas facile.
Cela, les banques ont certes beaucoup de mal à le reconnaitre mais les choses bougent. Le constat part notamment de l’exploitation des data, dont on veut faire la clé d’une relation client renouvelée, personnalisée. Mais qui n’aboutira qu’à des sollicitations sans suite dans la plupart des cas si on ne casse pas le moule du client standard pour qui les offres sont dessinées. Si l’on ne s’intéresse pas aux usages réels, pour réaliser qu’à côté de ce client-modèle, il y a tous les autres.
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